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07/01/2019
Palme d'Or à Cannes, encensé par les critiques et par les collègues avec qui je discute régulièrement de cinéma... je suis bien plus réservé par cette "affaire de famille" qui m'a paru assez fade et trop démonstratif pour me convaincre. On me dira que mon amour pour le Japon, ce pays ou l'ordre et la rigueur sont de mise, ne pouvait pas être raccord avec cette famille qui vie de petits vols et qui se contente de peu pour vivre heureux.

Vivre de peu et "récupérer" un enfant maltraité par ses parents pour montrer que des personnes un peu en marge de la société sont bien plus humaines que ces couples qui passent leur temps à travailler et oublient leur enfant. Pourquoi pas, mais les nombreuses scènes qui reviennent régulièrement ( bain, repas, vols dans les magasins, balade avec différents membres de la famille, ... ) pour montrer une certaine stabilité de cette famille m'ont anesthésiées.

L'enquête sur la disparition de la petite est expédiée à vitesse grand V, les vols dans les petits commerces semblent encouragés et finalement la volonté du réalisateur de passer son message ("on ne choisit pas sa famille mais on choisit ses amis") tout en montrant que la communication est compliquée (avec ces phrases chuchotées quand il va se passer un évènement important), tout cela montre une démonstration maîtrisée mais qui ne crée aucune résonnance chez moi.

Bref, il m'a semblé comprendre le message de Kore-Eda mais je n'ai vu qu'un message et non un film qui a besoin de 2h01 pour dire un message qui tiendrait en quinze mots et qui ne m'a pas fait vibrer à la différence du film "Pupille" qui clôturait lui aussi mon année 2018 sur le thème de la famille (ou plus exactement son absence...) d'une façon bien plus singulière.
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